Baignade |
Après notre retour et une bonne nuit de sommeil bien mérité
... (Nos fesses se souviennent de Banfora !), nous partons pour une
nouvelle journée découverte à moto, avec Salif, le petit frère d’Idrissa.
Nous
commençons par Dafra, lieu animiste en pleine forêt. Avant de partir, il ne
faut pas oublier d’acheter un jeune poulet sur la route, pour l’offrir en
sacrifice afin d’accéder au lieu de culte.
Dafra |
Après un (trop) court temps sur le goudron, nous commençons
à nous enfoncer en brousse par une piste de terre rouge serpentant entre des
arbres. Nous y croisons des femmes, un panier sur la tête, qui récoltent des
pierres, ainsi que des baies qu’elles iront vendre au marché. D’autres vont
couper du bois, ou cultiver, marchant sur des kilomètres sans âme qui vive.
Dafra, mare aux poissons sacrés |
Les paysages sont à couper le souffle, de la verdure à perte
de vue, des falaises impressionnantes tombant dans une forêt luxuriante, et des
points de vue dignes du Roi Lion !
Arbre sacré de Koumi |
Koumi, village en terre cuite |
Koumi |
Guinguette, pont suspendu |
Une fois nos boyaux en main, nous nous approchons des rives
de la mare aux poissons sacrés après avoir descendu quelques rochers en pente
rude. Les poisson-chats sont énormes, et atteignent parfois 1 mètre de long.
Nous remontons ensuite à travers ce paysage de contes et repartons
vers le centre pour nous restaurer, même s’il nous aura fallu le trajet pour
nous remettre.
La Guinguette |
Pour finir, nous nous sommes dirigés vers la forêt de la Guinguette.
C’est aussi un lieu sacré de culte, mais aussi et surtout une réserve protégée, où les animaux repeuplent doucement les arbres et le cours d’eau.
Nous avons marché, accompagnés de notre guide garde-forestier, sous des lianes, des arbres dont la cime ne nous apparaissait même pas, entre des fougères plus hautes que nous ...
Une nature luxuriante nous permettant de nous revigorer un peu, au son des oiseaux et animaux sauvages qui peuplent les lieux.
Le soir, pour l’anniversaire de la mort de Bob Marley, qui est très largement fêtée dans le pays, des concerts de reggae sont organisés dans toutes les villes du pays. Nous sommes donc allés assister au concert live de Samska le Jah au Théâtre de la ville en plein air. Un moment de transe inoubliable...
Pêcheurs de Bala |
Bala |
La chair de poule hérisse nos poils.
Un grand
moment de reggae politique, rythmé par des propos violents à l’égard des
dirigeants en place dans le pays et tous les pays voisins, ainsi que contre « l’empire
colonialiste français et européen » qui vient piller les richesses de l’Afrique
en instaurant des dictatures. Il faut se faire petits et applaudir !
Pêcheur de Bala |
Les pêcheurs, qui nous font visiter le lac à bord de leur
pirogue de pêche, et le garde-forestier, nous ont réservé un accueil plus que
chaleureux, et nous avons beaucoup ri !
Mare aux hippos, Bala |
Puis, direction Koro, un village troglodyte perché sur une
colline. Ce village est peuplé d’agriculteurs, de commerçants et de forgerons ,
qui ont décidé d’élire domicile sur ce promontoire au XIXème siècle, afin de se
protéger de l’invasion et de la colonisation des musulmans de Traoré.
Le puit alimentant le village en eau est en bas de la
colline, et les femmes doivent faire le trajet à travers les rochers, un seau
sur la tête, matin et soir pour se ravitailler. Une escalade impressionnante.
Koro |
Nous rentrons fatigués mais la tête bien remplie sur Bobo.
Le lendemain, nous achetons des mangues (très recherchées
sur Ouaga qui n’en produit pas), qui s’appellent « mangues-ananas »
pour leur goût intense proche de l’ananas et leur taille impressionnante de la
taille d’un ballon de foot.
Une distribution sera faite lors de notre retour, pour régaler les papilles de nos amis ouagalais.
Une distribution sera faite lors de notre retour, pour régaler les papilles de nos amis ouagalais.
Le carton (acheté pour 100 FCFA à un vieux spécialisé dans la vente de cartons réutilisés : recyclage !) est chargé dans les soutes du bus, aux côtés des motos, sacs de riz, de mil, et de toutes sortes de victuailles ou matériaux en tous genres, et hop ! c’est parti ! A coups de klaxons toutes les 15 secondes sur tout le trajet bien sûr !
Un gros dodo, et je réattaque le boulot le jour suivant !
Koro, village perché |
Un gros dodo, et je réattaque le boulot le jour suivant !
Très belles photos Lucile et très beau récit. Mais dis moi, tes photos, ne les aurais tu pas volé sur le site Kirikou.com?
ReplyDeleteBisous de Hambourg ou les seuls animaux c'est nous, travailleurs contemplant Outlook pendant des heurs comme si il s'agissait d'un Rembrandt ;)
Tschüss et continue de kiffer la vive :)
Ahahahah! comment tu as deviné Ayo? Tu as l'esprit clair et limpide!
ReplyDeleteBon courage à toi, travailleur immigré, à un poste de sous-fifre devant se plier aux ordres d'un chef egocentrique!
a plus!