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Friday, November 1, 2013

Abidjan, capitale d’Afrique de l’Ouest et Assinie Mafia, paradis perdu.

Le taxi
Des immeubles, du bitume, un accent moins prononcés, voilà ce qui différencie Abidjan de Ouagadougou au premier regard. Et le bruit, celui des klaxons des taxis qui pensent que les gens ne les remarquent pas et qui ont développé ce toc.

Nous sommes arrivés avec la nuit. Premiers contacts dans le taxi, où, sur le tableau de bord, il est inscrit « la vraie beauté d’une femme c’est le cœur », ou encore « qui parle de moi perd son temps ». De quoi nous mettre dans l’ambiance !

Et nous voilà partis pour 10 jours de folie abidjanaise, au pays du coupé décalé et des plus grands reggae men d’Afrique de l’Ouest.

Assinie Mafia, première étape. Petite ville portuaire et anciennement balnéaire, lieu culte du tournage des « Bronzés », le coin a été déserté par les touristes suite aux crises de 2006 et 2011. C’est aussi la ville d’Alpha Blondy, à laquelle il a donné une chanson (Assinie Mafia).

Départ dans le petit 4x4 d’un ami de Clémentine, à travers les champs, les cocotiers et la verdure luxuriante, jusqu’à cette lagune, où nous attendent des amis « chez maman ».
L’accueil est chaleureux, et c’est le cas de le dire : on nous sert un verre de Koutoukou, boisson locale de Côte d’Ivoire, une sorte de vin (trèèèèèèèèèèèès fort !!!) fait à partir de ronier, de palmier et de raphia. 

Le genre de boisson qui t’assoit parterre, mais qu’on te sert dès que le verre est vide ! Sous 35 degrés, je vois le visage de Clément rougir, et l’un de nos hôtes finit même par s’écrouler du banc sur lequel il est assis, créant une crise de fou rire général. Requinqués, nous voilà embarqués sur les barques, pour rejoindre l’autre côté de la lagune pour aller y déguster du poisson grillé accompagné de frites et d’alocos (à l’huile de palme !!! ;-) petit clin d’oeil à Clémentine qui se reconnaîtra !).
Badaboum! Les effets du Koutoukou
Avec leurs longues perches qu’ils enfoncent habilement dans l’eau, les piroguiers nous transportent en silence de l’autre côté de la berge. 

L’eau ne frémit qu’au contact des perches et de la proue de notre embarcation.

Au bout, une plage paradisiaque s’offre à nos yeux. Le Golfe de Guinée à perte de vue, du sable blanc, des cocotiers, et des barques aux couleurs bleues et vertes qui sèchent sur la berge sur lesquelles les enfants jouent aux pirates armés de morceaux de bois récoltés sur le sable. 
Au loin, des couples marchent et des pêcheurs jouent aux cartes, assis sur des cagettes.

Après un excellent repas à l’ombre des arbres, petite trempette pas trop loin, car les courants sont extrêmement dangereux à cette époque de l’année.

Maman
Puis, nous partons en balade à travers la forêt de palmiers, au milieu de laquelle la végétation nous offre des couleurs toutes plus éclatantes les unes que les autres. Calme, paix et tranquillité.

Ce qui choque, ce sont ces complexes hôteliers qui bordent la plage, piscines bleues turquoise ... Tous vides, en attente d’un retour des touristes qui se font rares ces temps ci. Une impression de bout du monde. La guerre n’est plus là, mais les séquelles peinent à disparaître.


Le Koutoukou
Après ça ? Retour au maquis pour finir en beauté autour d’un ... voire deux, voire trois, voire ... hips ... Koutoukou !

Cette nuit là, nous avons bien dormis, bercés par le son des vagues et les effluves de Koutoukou au gingembre qui tourneboulent dans notre estomac.

retour en barque


2 comments:

  1. Assinie Mafia et la baignade interdite ^^, ça donne un coté aventurier

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  2. Bonjour,
    Je me permet de vous contacter car j'ai un projet de création d'un site d'interviews et de témoignages sur nos expériences de vies à l'étranger.
    Je vis moi-même en Californie du Nord et je suis curieuse de savoir comment on vit dans les autres coins du monde.
    Si vous êtes intéressés par ce projet, n'hésitez pas à me contacter sur mon email perso : sarabourg99@gmail.com.
    Merci d'avance,
    Sara

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