Le taxi |
Des immeubles, du bitume, un accent moins prononcés, voilà
ce qui différencie Abidjan de Ouagadougou au premier regard. Et le bruit, celui
des klaxons des taxis qui pensent que les gens ne les remarquent pas et qui ont
développé ce toc.
Nous sommes arrivés avec la nuit. Premiers contacts dans le
taxi, où, sur le tableau de bord, il est inscrit « la vraie beauté d’une
femme c’est le cœur », ou encore « qui parle de moi perd son temps ».
De quoi nous mettre dans l’ambiance !
Et nous voilà partis pour 10 jours de folie abidjanaise, au
pays du coupé décalé et des plus grands reggae men d’Afrique de l’Ouest.
Assinie Mafia, première étape. Petite ville portuaire et anciennement
balnéaire, lieu culte du tournage des « Bronzés », le coin a été
déserté par les touristes suite aux crises de 2006 et 2011. C’est aussi la
ville d’Alpha Blondy, à laquelle il a donné une chanson (Assinie Mafia).
L’accueil est chaleureux, et
c’est le cas de le dire : on nous sert un verre de Koutoukou, boisson
locale de Côte d’Ivoire, une sorte de vin (trèèèèèèèèèèèès fort !!!) fait
à partir de ronier, de palmier et de raphia.
Le genre de boisson qui t’assoit
parterre, mais qu’on te sert dès que le verre est vide ! Sous 35 degrés,
je vois le visage de Clément rougir, et l’un de nos hôtes finit même par s’écrouler
du banc sur lequel il est assis, créant une crise de fou rire général.
Requinqués, nous voilà embarqués sur les barques, pour rejoindre l’autre côté
de la lagune pour aller y déguster du poisson grillé accompagné de frites et d’alocos
(à l’huile de palme !!! ;-) petit clin d’oeil à Clémentine qui se
reconnaîtra !).
Badaboum! Les effets du Koutoukou |
Avec leurs longues perches qu’ils enfoncent habilement dans
l’eau, les piroguiers nous transportent en silence de l’autre côté de la berge.
L’eau ne frémit qu’au contact des perches et de la proue de notre embarcation.
Au bout, une plage paradisiaque s’offre à nos yeux. Le Golfe
de Guinée à perte de vue, du sable blanc, des cocotiers, et des barques aux
couleurs bleues et vertes qui sèchent sur la berge sur lesquelles les enfants
jouent aux pirates armés de morceaux de bois récoltés sur le sable.
Au loin,
des couples marchent et des pêcheurs jouent aux cartes, assis sur des cagettes.
Maman |
Puis, nous partons en balade à travers la forêt de palmiers,
au milieu de laquelle la végétation nous offre des couleurs toutes plus
éclatantes les unes que les autres. Calme, paix et tranquillité.
Ce qui choque, ce sont ces complexes hôteliers qui bordent
la plage, piscines bleues turquoise ... Tous vides, en attente d’un retour des
touristes qui se font rares ces temps ci. Une impression de bout du monde. La
guerre n’est plus là, mais les séquelles peinent à disparaître.
Le Koutoukou |
Après ça ? Retour au maquis pour finir en beauté autour
d’un ... voire deux, voire trois, voire ... hips ... Koutoukou !
Cette nuit là, nous avons bien dormis, bercés par le son des vagues et les effluves de Koutoukou au gingembre qui tourneboulent dans notre estomac.
retour en barque |
Assinie Mafia et la baignade interdite ^^, ça donne un coté aventurier
ReplyDeleteBonjour,
ReplyDeleteJe me permet de vous contacter car j'ai un projet de création d'un site d'interviews et de témoignages sur nos expériences de vies à l'étranger.
Je vis moi-même en Californie du Nord et je suis curieuse de savoir comment on vit dans les autres coins du monde.
Si vous êtes intéressés par ce projet, n'hésitez pas à me contacter sur mon email perso : sarabourg99@gmail.com.
Merci d'avance,
Sara