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Wednesday, February 27, 2013

Arrivée à Ouaga !

Après plusieurs jours hors connexion du fait de la panne générale d’internet sur toute la ville depuis deux jours, je peux enfin vous donner mes premières impressions sur ma ville d’adoption pour 5 mois et demi !
Arrivée Lundi 25 février à 23:55 d’un voyage sans fin. Avion Turkish Airlines de Paris à Istanbul (3h50 de vol), avec 1h de retard à cause de la neige, puis Istanbul à Ouaga, en faisant escale par Niamey au Niger durant une heure (6 :30 de vol). On pense toucher au but et là ... Le nouveau système de contrôle aux frontières installé depuis moins d’un mois, qui prend les 10 doigts (heureusement pas ceux des pieds !) et une belle photo de toi après le voyage ! Et bien sûr, qui dit nouveau dit : on ne sait pas trop s’en servir, au milieu d’un bazar sans nom des 5 avions ayant atterri en même temps. Des 100ènes de voyageurs parqués dans une mini salle surchauffée.

Heureusement, Marius, Romaric, Mamoudou, Amidou et Blaise m’ont attendu jusqu’au bout, c’est-à-dire à 2h30 du matin. (Marius m’a confié tout à l’heure qu’ils commençaient à se demander si j’étais vraiment dans l’avion et s’ils ne devraient pas partir ! :-S)
En route dans la camionnette du centre, un vieux Volkswagen jaune et bleu, qu’il faut pousser au démarrage pour que le moteur s’allume et dont la porte arrière coulissante ne ferme plus depuis longtemps.

Sur le chemin, une bande d’enfants des rues nous court après en criant « Kamzaka ! », ils connaissent tous les occupants de la camionnette et se doivent de saluer « nassara » (la blanche) en lui serrant la main deux ou trois fois. On est repartis dans la nuit noire puis quitté le goudron et enfin atterri dans le quartier « Dapoya », le quartier de la fête.
« On a soif de t’avoir attendue ! » me dit Romaric en rigolant. Et me voilà dans un maquis (les bars/disco ici) avec tous les bagages à commander une bière burkinabé: Brakina. Et attention !! Parole d’expat en Allemagne : un litre de bière par bouteille, et une bouteille chacun ! Au moins, me voilà rassasiée ! :D
On a repris la route de Ouahigouya, goudronnée, et bifurqué sur la droite dans les chemins de terre rouge. Après 500m dans les creux et les bosses : on est arrivés devant ma porte ! (pas de lampadaires dans cette partie de la ville, tout se fait à la lumière lunaire, ce qui donne une ambiance étrange aux scènes !)

La maison est mignonne, mais ce n’est pas là où je dors : je suis dans la cabane au fond du jardin ! :) un toit en tôle ondulée, une petite porte, et c’est tout.
Deux pièces, le sol couleur terre, une odeur de renfermé, deux rideaux plantés avec des clous, pas de vitres mais des volets ouvrables en dent de scie, deux chaises en plastique, une télé pas branchée sur une table rouillée et un lit double avec le matelas neuf (pour preuve : je n’ai toujours pas enlevé le plastique, je dors dessus !). Après 20min pour planter ma moustiquaire dans les panneaux du plafond, je peux enfin penser à dormir dans une chaleur suffocante.

Hier et aujourd’hui, c’était administratif ! Je me suis réveillée tard, et je me suis retrouvée en plein cagnard dans la cour. Une douche dans la cabine de l’autre coté de la maison : un jet sort dans un réduit peint en vert avec une porte qui ne ferme pas, mais une douche du tonnerre !! je me revigore du voyage, et je me vide l’esprit !
Les toilettes sont à côté : à la turque ! Deux remontées en pierre pour poser les pieds, et au milieu un trou (qu’il faut apprendre à viser, c’est très marrant !)
Après çà et le lavage des vêtements touchés par l’explosion de mon gel douche durant le voyage, direction Kamzaka. 500 m à pieds. Les enfants courent des maisons pour venir me saluer, ils sont timides et trop mimis ! Il y a un âne, deux femmes qui cherchent et tamisent le sable, des écoliers rentrant pour la pause de midi, un porc, deux arbres et une ligne de vaches guidées par un homme.
Les employés m’attendaient, et j’ai passé la journée sur la moto, derrière Blaise, à faire le tour de la ville pour faire des courses, me signaler à l’ambassade, m’acheter une puce téléphone et un modem et un ventilo !!!
Résultat : Ambassade et Airtel fermés, il me faudra attendre demain ! Après trois cybercafés, on nous dit que tout le réseau et tombé et qu’on aura rien jusqu’au lendemain ! ... Tant pis ! La famille et le loulou devront prendre leur mal en patience, pas possible de donner une nouvelle ! :’(
Le soir, impossible de rentrer pour voir le film Moi, Zaphira , le film burkinabè nominé au festival FESPACO du film Africain... Demain on retente !

Enfin, aujourd’hui, les obligations administratives ont été réglées à dos de moto sous 45 degrés, j’ai pu acheter des fruits de la passion, des bananes et quelques légumes, et de retour au centre, essai de ma clef : çà fonctionne !!! J’ai enfin pu donner quelques nouvelles et écrire un peu le blog ! :)
Ce soir, on a réussi à voir le film !!! Il est très bien, et la réalisatrice et l’actrice principale l’ont même présenté ! :)
Voilà, c’est fatiguée que j’écris ce soir, et je vais aller me coucher en face du ventilo, car l’air est irrespirable... Et le pire est à venir, selon mon chef ! arghhhhh ! eheheheh !! Je voulais de la chaleur : j’en ai ! :)





Bonne nuit, et à très bientôt !
(avec mon nouvel ami!)

5 comments:

  1. Dsfruta esta experiencia, Lulu. Me encanta leer tus crònicas!

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    1. Graciassssssssssssssss Patri!!! Asi puedes mejorar tu francès!! Besitos de Ouaga!!

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  2. Lulu! Mola molt! Volem més fotos! Especialment de bitxos extranys! :D Una abraçada!

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    1. Gràcies Cèsar!!!!! Espero que fossi bastant explicatiu per pasar el missatge! petonets

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  3. Bonjour, je vais entreprendre un stage à l'association Kamzaka. Pourrais-je avoir votre adresse mail ou un téléphone car j'ai quelques questions à vous poser.

    Un grand merci!

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