Un petit petit article pour vous raconter un Noël et un Réveillon 2013 au Burkina.
Premier élément : il fait chaud ! Eheheh ! Un Noël sous la chaleur (même si les nuits sont fraîches), c’est tout de suite un Nöel pas comme les autres pour une occidentale.

Alice, la nouvelle stagiaire, avait même ramené du Pastis de Marseille dans ses bagages, que nous avons siroté pendant la préparation du repas. Un super festin, accompagné d’alocos ( sortes de bananes frites comme les frites) et de frites avec un bon morceau de boeuf, du poisson et des crudités. De quoi bien se remplir la panse !
Le lendemain, 25 décembre, c’est le jour où l’on fait le
tour des familles et des amis. Une longue balade gustative à travers toute la
ville : j’ai dû faire pas loin de 8 cours où à chaque fois, nous avions
droit à boire et à manger. Il faut tenir le rythme, et c’est pas si facile !


Et attention, il ne reste ensuite que 5/6 jours pour
récupérer de l’espace stomacal avant de recommencer cette danse des plats. Ce n’est
pas si éloigné de chez nous au final ! Pas de chocolats, de boules de
neige ou de foie gras, mais du riz, des alocos, frites, crudités, du poisson,
de la viande (boeuf, mouton ou poulet), du maïs soufflé (salé) et des gâteaux
frits (petites boules de pâte sucrées qui sont plongées dans l’huile) qui ne se
trouvent qu’à cette période.
Ces moments sont vraiment des instants de partage. La
famille t’ouvre sa porte et t’offre à manger, chacun prenant le temps de s’arrêter
un instant pour échanger. On se sent toujours à l’aise. Jamais de mises à l’écart,
de regards biaiseux.


Passer les fêtes loin des siens n’est pas toujours facile,
on aimerait qu’ils soient là. Mais ici, ces moments n’ont pas amené la
nostalgie qu’ils pourraient entraîner. Je me suis simplement sentie entourée,
choyée, écoutée, dans chaque cour que j’ai pu visiter.
Nous avons fini dans la « grande famille » (c’est-à-dire la cour où vit la plus grande partie de la famille) de Nadège, ma meilleure amie burkinabé, à papoter gaiement sur des tabourets autour d’un plat de friandises (ces petits gâteaux et le maïs soufflé).
Nous avons fini dans la « grande famille » (c’est-à-dire la cour où vit la plus grande partie de la famille) de Nadège, ma meilleure amie burkinabé, à papoter gaiement sur des tabourets autour d’un plat de friandises (ces petits gâteaux et le maïs soufflé).
Le Nouvel An est aussi un moment très festif ! Le 31 au
soir, les amis sortent ensemble pour aller boire et manger, et le 1er
est réservé à la famille et au tour (à nouveau) des différentes cours.

A l’heure dite, nous avons pris la moto avec Nadège et Alice
pour aller faire la surprise à Seni (qui, vous le comprendrez, représente
beaucoup pour moi ;-) )et Urbain qui travaillaient une fois de plus ce
jour là.
Bonne Année !! Que 2014 soit meilleure que 2013, tout
le meilleur, santé, prospérité et bonheur. Que du positif, sauf le virus du
Sida ! (Oui, oui, c’est comme ça qu’ils le disent !)
Le lendemain, journée à moto, entourés des amis burkinabé
pour faire le tour de la ville à nouveau. Pas moins de 6/8 cours. Nous sommes
même passés chez le maire de Ouagadougou ! (chut !)
C’est à 10 motos que nous nous déplacions, faisant remuer la
poussière, klaxonnant et riant.
Un super bon moment entre potes qui fait
oublier tous les soucis et rappelle pourquoi nous sommes ensemble, tous, ici et
maintenant. On verra de quoi demain est fait, mais aujourd’hui, mangeons !
buvons ! rions ! jouons !


Il ne faut pas oublier : dans un pays où le niveau de
vie reste l’un des plus bas au monde, même si chacun cherche à survivre, la
compassion, le partage et l’ouverture continuent d’avoir leur place, même si le
capitalisme, venu d’Asie ou d’Europe, tente de les effacer.
Cette année a été pour moi l’une des plus éprouvantes mais
aussi des plus enrichissantes de ma vie. Et tout cela dans la chaleur,
climatique et humaine, la lumière, d’esprit et solaire, et la couleur, rouge
des pistes ou verte des manguiers du Burkina Faso. Merci à ce pays et tous les
gens que j’y ai rencontré pour ce que vous m’avez aidé à traverser, à
découvrir, à affronter cette année.
On se voit en 2014 !
Bonne année poulette !!!
ReplyDeleteTu nous manques, mais je vois que les burkinabé prennent bien soin de toi.
Je te souhaite encore plein de belles rencontres, d'aventures et de bonheur pour cette nouvelle année.
Gros bisous !!
Bonjour,
ReplyDeleteJe découvre votre blog et je reconnais beaucoup de choses qui m'ont étonnée aussi lors de mes voyages au Burkina. Je fais partie d'une association (Adega) en France qui intervient dans la région de Koudougou, en particulier pour les enfants. Nous venons de lancer une opération de financement participatif pour un projet de garderie permettant de préparer les enfants à la scolarisation, et aux mères que nous aidons par le micro-crédit de mener leur activité, et ça me ferait plaisir si vous pouviez en relayer l'info. Voici l'adresse : http://fr.ulule.com/bii-songo/